Sur les traces de ...

2 - Dora Maar

 

 

 

 

 

 

 

 

Autoportrait, 1935

   Henriette Theodora Markovitch, (1907-1997, née d’un père architecte croate), célèbre pour avoir été l’amante et la muse de Pablo Picasso, est une photographe et peintre française, connue sous le pseudonyme de Dora Maar.

 

   Elle a suivi les cours des Arts Décoratifs, de l'École des Beaux-arts et de l'École de Photographie. Et fréquenté l'atelier d'André Lhote où elle a rencontré Henri Cartier-Bresson.

Puis elle est partie à Barcelone et à Londres, où elle a photographié les effets de la dépression économique consécutive à la crise boursière de 1929 aux États-Unis.

 

Dora Maar photographe

   Début 1930, elle installe un atelier de photographie rue Campagne-Première (Paris 14e). Elle fait la connaissance du photographe Brassaï avec qui elle partage la chambre noire de l'atelier. Dora Maar rencontre Louis-Victor Emmanuel Sougez, photographe travaillant pour la publicité, l'archéologie et directeur artistique du journal L'Illustration (à partir des années 1930), qu'elle considère comme un mentor.

Après avoir réalisé des photos de mode sous la direction de Harry Ossip Meerson - portraitiste de Marlène Dietrich puis du tout Hollywood - et des photos de nus pour les revues de charme, Dora Maar à partir de 1932 se consacre à son œuvre personnelle.

D'abord assistante de Man Ray, Dora Maar crée en 1935 son propre studio, 29 rue d'Astorg. Elle travaille avec un appareil de marque Rolleiflex. Certains de ses clichés, qu'on oublie de lui attribuer, sont devenus des icônes de la légende surréaliste.

 

   Sa première exposition personnelle est organisée à la Galerie Vanderberg, à Paris.

 

   Fin 1935, Dora Maar est engagée comme photographe de plateau sur le film de Jean Renoir, Le Crime de Monsieur Lange. À cette occasion Paul Éluard lui présente Pablo Picasso. Leur liaison va durer près de neuf années, sans que Picasso ne rompe pour autant sa relation avec Marie-Thérèse Walter, mère de sa fille Maya.

Dora Maar photographie les étapes successives de la création de Guernica, tableau que Picasso peint dans son atelier de la rue des Grands-Augustins de mai à juin 1937 ; Picasso a utilisé ces photos dans son processus de création.

Mais après la rupture avec Picasso, Dora Maar sombre dans une grave crise psychique et se détournera de la photo pour se consacrer à la peinture.

 

Bibliographie : A. Dujovne Ortiz, Dora Maar - Prisonnière du regard, Grasset-Livre de Poche, 2005

http://www.grasset.fr/dora-maar-9782246607915

Marie-Agnès Barrère, 2018

1 - Gisèle Freund

 

 

 

 

 

Une figure importante de la photographie,

célèbre pour ses portraits

   Une femme d'aventures et d'engagements, qui dut quitter l'Allemagne nazie en 1933, puis la France où elle s'était réfugiée. Elle y trouva la renommée, d'abord en 1935 grâce à André Malraux qui souhaitait une photo pour illustrer la réédition de son Goncourt, la Condition humaine. Puis en 1981, lorsque François Mitterrand la choisit pour son portrait officiel.

 

   Née en 1908 à Berlin au sein d'une famille bourgeoise. Son père, grand collectionneur de tableaux, l'initie à la photographie, et lui offre, après son baccalauréat, un appareil tout nouveau, un Leica. Après avoir échappé de peu à la Gestapo, la jeune étudiante en sociologie poursuit à la Sorbonne sa thèse commencée à Francfort. Elle cherche à comprendre l'influence de la photographie sur l'homme: « La photographie a démocratisé le portrait. » Dans son objectif, défileront trois générations d'écrivains, de Colette à Simone de Beauvoir.

 

http://www.gisele-freund.com/writers/

 

   Gisèle Freund a envie de courir le monde. Soudain, c'est la guerre. Et le départ en Argentine financé par Victoria Ocampo, femme très fortunée. La voici en route pour la Terre de Feu, pendant l'été austral, en février 1943. Elle voyage en train, puis en bateau, voguant sur le Micalvi avec deux chercheurs d'or, un prêtre avide de christianiser les Indiens, et trente moutons.

 

   En 1946, retour en France. Un an plus tard, Robert Capa lui propose de rejoindre l'agence Magnum qu'elle quittera en 1954. Elle repart au bout du monde, découvre New-York, immortalise la « vaniteuse » Evita Péron reportage qui provoquera un incident diplomatique entre Buenos Aires et Washington , tombe amoureuse du Mexique. Mais en 1952, Gisèle Freund décide de s'installer au Sud de Paris, tout près de la rue Daguerre.

 

   En 1974, paraît Photographie et Société, devenu un livre de référence sur la photographie. Dans son gilet rose Schiaparelli, avec des airs de gamine gourmande, elle avait murmuré: « L'oeil n'est rien s'il n'y a personne derrière. »

 

https://www.babelio.com/livres/Freund-Photographie-et-societe/9121

 

   Elle meurt à Paris en 2000, à l'age de 92 ans. Elle repose au cimetière Montparnasse.

 

Marie-Agnès Barrère, 2017

(à partir d’extraits de Brigitte Ollier, Libération, 01/04/2000)

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